Revaloriser un espace en respectant la nature

Localisée à l’ouest de la commune de Saint-Germain-en-Laye, la propriété départementale des Plâtrières s’étend sur une superficie de 5,8 ha. Cet espace naturel sensible (ENS) est situé au cœur du site classé de la Plaine de la Jonction et sur une continuité écologique boisée identifiée au schéma régional de cohérence écologique ou SRCE (connexion entre les forêts domaniales de Marly-le-Roi et de Saint-Germain-en-Laye).

Espace naturel sensible - champs
Bois - Espace naturel sensible
Espace naturel sensible - bois
Champs - Espace naturel sensible

Le site laissé à l'abandon abrite une richesse faunistique et floristique d'intérêt départemental.

Flore

  • 231 espèces ont été répertoriées dont la Céphalanthère à grandes fleurs (cephalanthéa damasium) et la Gesse de Nissole (Lathyrus Nissolia).

Faune :

  • 28 espèces de papillon de jour ont été inventoriés, représentant plus du quart des espèces présentes en île de France (le Demi-deuil et l'Azuré de la Bugrane)
  • 15 espèces d'Orthoptères (le criquet Oedipoda) et 1 espèce de Mantoptère (Mante religieuse)
  • 36 espèces d'oiseaux ont été identifiées
  • 9 espèces d'Odonates (libellules).
  • La présence de mammifères a été avérée (lapins, sangliers). La présence de Chevreuil est remarquable, jusqu'à 5 individus (individus mâles et femelles, jeune faon) ont été repérés simultanément dans l'ENS.
  • Les reptiles  : le lézard des murailles a été identifié

Le projet d’aménagement et d’ouverture au public de cet ENS appelé le site des Plâtrières concerne la reconversion d’un ancien site sportif abandonné en la création d'un observatoire de la permaculture. Cet observatoire comprend :

  • Les jardins partagés et familiaux associés à un observatoire de la permaculture pour préserver et restaurer écologiquement les sols en place. En savoir plus sur les jardins partagés et familiaux.
    Un jardin destiné au lycée agricole de Saint-Germain-en-Laye a une vocation expérimental et pédagogique et joue un rôle de vitrine de la permaculture. Cet espace comprend :

- Jardin partagé expérimental de la permaculture de 1400 m²
- Deux serres de 200m²
- 39 parcelles de jardins familiaux
- Dalle d'accueil "amphitéâtre" pour activités diverses et lieu de rencontre
- Toilettes sèches
- Espace de stockage du matériel
- Composteur
- Bacs de récupération d'eau de pluie
- Zones de stockages organiques (copeaux de bois, compost, branchage, feuillage...)
- Mare

  • Une prairie centrale et des boisements qui présentent une vocation écologique forte et seront préservés selon un plan de gestion écologique spécifique :

- Prairie à écopâturage et ruches
- Petite prairie à graminés (ressources)
- Tas de bois ayant la fonction d'hibernaculum (refuge par la faune sauvage)
- Observatoire de la reconquête écologique sur zone de gravas
- Bois immature
- Prairie humide

  • Le site expérimental du suivi de la recolonisation de la nature sur une ancienne surface de parking qui fait l'objet de suivis scientifiques de la recolonisation naturelle de la faune et la flora

L’objectif est de concilier la préservation de la biodiversité et l'agriculture urbaine au travers de la permaculture dans une démarche de sensibilisation de la population à un autre mode de consommation. Les techniques de permaculture seront dispensées par l'association et le lycée agricole de Saint-Germain-en-Laye.
Le site sera ouvert au public avec un programme d'éducation relative à ce mode de culture.

La permaculture, qu'est-ce que c'est ?

A l'origine du terme "permaculture" apparu dans les années 70, ce sont deux australiens Bill Mollison et David Holmgren qui démocratisent le concept de permaculture. Elle désigne une démarche de conception éthique et philosophique qui vise à l'abondance et à l'auto-suffisance en s'inspirant du fonctionnement des écosystèmes de la nature.
En savoir plus sur les grands principes de la permaculture (lien)

Les résultats et impacts pour la biodiversité

  • Amélioration des continuités écologiques dans la Plaine de la Jonction, corridor identifié dans le SRCE d'Île-de-France.
  • Diversification des habitats avec la création d'une zone humide.
  • Plan de gestion écologique pour maintenir la diversification des strates de végétation qui font la richesse du site tant sur le plan de la faune, de la flore et des habitats que sur le plan paysager.
  • Suivi de la flore patrimoniale et maintient de leurs habitats (ex : Lathyrus nissolia, Leontodon saxatilis, Euphorbia stricta...)
  • Suivi standardisé de la faune (oiseaux, amphibiens et reptiles, mammifères, arthropodes).
  • Suivi d'un site expérimental étudiant la recolonisation par la nature d'un ancien parking décompacté.