Hôtel de la Vrillière, 3 rue de la République
En 1708, Louis II Phélypeaux marquis de La Vrillière (1672-1725), ministre du roi, achète un hôtel dans la ville. Il le revend en 1717 à un bourgeois, Toussaint Bataille. Ce dernier le cède en 1737 au roi Louis XV qui cherchait un nouvel emplacement où installer les geôles et le siège de la prévôté de la ville, équivalent de la police. L’actuelle salle des Arts servait de chapelle à la Congrégation des hommes de la ville. Celle-ci aidait le clergé paroissial pour l’organisation des messes et des prières. Deux tribunes sont allouées aux prisonniers pour assister aux offices tout en gardant une certaine distance avec le public. La prison et le siège de la prévôté royale sont installés dans l’aile gauche du bâtiment. Néanmoins, à partir de 1791, cette salle est affectée à la Justice de paix puis au tribunal de première instance jusqu’en 1982. Il convient de préciser que diverses architectures se juxtaposent comme le démontre l’aile gauche style Grand Siècle... datant du XIXe siècle. L’ancien hôtel ducal de la Vrillière abrite aujourd’hui la Maison des associations (MAS) qui a fait l’objet d’une restructuration et d’une rénovation importantes en 1987 puis en 2012.
Description de l’hôtel actuel
L'ancien hôtel ducal de la Vrillière abrite aujourd’hui la Maison des associations (MAS) qui a récemment fait l'objet d'une restructuration et d’une rénovation globale de 1987 à 2012.Cet hôtel en plan en U et à deux niveaux s’ouvre sur rue par un portail de pierres décorés laissant, à travers une grille de fer, apercevoir la cour pavée. Diverses architectures s’entremêlent comme le démontre l’aile gauche et son style « Grand siècle » construite au XIXe siècle. Son toit à l’italienne la démarque du reste du bâtiment.
Histoire
Cet hôtel entre en 1708 dans la famille Phélypeaux qui est au service de la monarchie depuis le XVIe siècle. L’hôtel de Saint-Germain-en-Laye est acheté par Louis II Phélypeaux marquis de La Vrillière (1672-1725), ministre de la religion prétendument réformée (les Protestants) et de la Maison du roi (organisation de la vie du roi et de la cour). Selon Saint-Simon, c’est un homme « sans état et sans consistance » (Saint-Simon, éd. Boislile T. VII p. 42), et pourtant, le mémorialiste se dit son ami. Il est le fils du secrétaire d’État Balthazar Phélypeaux de Châteauneuf, marquis de Châteauneuf (1638-1700) et de Marie Marguerite de Fourcy. Il est le cousin de Louis Phélypeaux dit le « chancelier de Pontchartrain » (1643 - 1727).
En 1717, il vend son hôtel de Saint-Germain à un bourgeois nommé Toussaint Bataille.
Ce dernier décide en 1737 de le céder au roi qui compte y installer la prison et le siège de la Prévôté royale, équivalant à la police, dans l’aile gauche du bâtiment.
Par la suite, la salle des Arts est construite et la Congrégation des hommes de la Ville s’en sert alors comme chapelle. Cette congrégation aide le clergé paroissial pour l’organisation des messes et des prières. Deux tribunes sont allouées aux prisonniers pour assister aux offices tout en gardant une certaine distance avec le public. Néanmoins, à partir de 1791, cette salle est affectée à la Justice de paix puis au Tribunal de première instance jusqu’en 1982.
Architecture
Lors de la vente au roi de l’hôtel de la Vrillière, le 8 août 1737, l’hôtel est décrit ainsi : « ancien hôtel de la Vrillière sise ladite ville rue aux Vaches d’une grandeur considérable, bâtie en pierre de taille et vide, commode pour y établir un auditoire convenable aux juridictions royales ainsi que la prison, laquelle maison il offre de céder à sa majesté la suppliant de vouloir bien lui accorder en échange la maison ou ancien auditoire nommé la geôle sise place du marché […] Le plan de l’ancien hôtel de la Vrillière contenant en superficie cent quatre vingt huit toises trois pieds et six pouces. […] »(Archives nationales, MC IX/647)
Hôtel de La Vrillière Paris
Il fut construit vers 1640 par l'architecte François Mansart, pour Louis Phélypeaux de La Vrillière, secrétaire d'État. Amateur d'art italien, il fait bâtir, pour abriter ses collections, une fastueuse galerie de 40 mètres de long, avec un plafond à fresque peint par François Perrier, dans l'esprit de la galerie d’Apollon du Louvre. Dix grandes toiles ornent les murs, peintes par les plus grands maîtres italiens du XVIIe siècle, tels que Le Guerchin, Guido Reni, Pierre de Cortone, Carlo Maratta.
En 1705, Louis II Phélypeaux de La Vrillière cède l'hôtel à Louis Raullin-Rouillé, riche fermier des Postes.
