Une histoire... un rayonnement
Sol fertile, forêt giboyeuse, pêche abondante… dès les temps les plus reculés, la région de Saint-Germain est habitée, les conditions de vie y sont favorables. Gallo-romains et Mérovingiens s’y installent, en particulier dans la petite vallée du ru de Buzot. Lorsque Robert le Pieux monte sur le trône en 996, son amour de la chasse l’attire en forêt. Il ordonne la construction d’un monastère en l’honneur de Saint-Germain de Paris. La ville naît au milieu des trouées et des chemins forestiers…
En 1124, Louis VI le Gros construit une résidence. Les fréquents séjours royaux, la vie de garnison, celle de la communauté religieuse rythment l’existence de la ville, frémissante. Saint-Louis y érige une chapelle et Charles V reconstruit l’ensemble après la guerre de Cent ans. Henri III fait élever un château-neuf en 1556. Henri IV, séduit par le lieu, agrandit et embellit la propriété, avec ses célèbres jardins en terrasses. Place alors à la vie de cour : mariage de François Ier en 1514, naissance d’Henri II en 1519, duel judiciaire dit du coup de Jarnac en 1547, proclamation de l’édit de 1563 par Charles IX, qui fixe au 1er janvier le commencement de l’année pour toute la France, signature en 1570 de la Paix de Saint-Germain visant à mettre un terme aux guerres de religion, naissance de Louis-Dieudonné, futur Louis XIV, en 1638.
Saint-Germain connaît un essor incomparable : baptême du Grand dauphin, mariage de Mademoiselle de Blois et du prince de Conti, concert des drames lyriques de Lulli et Quinault, représentations des comédies de Molière... Délaissé par la cour, le Château-Vieux devient un centre de politique européenne avec l’exil de Jacques II d’Angleterre, roi d’Écosse, jusqu’à sa mort en 1701. Louis XVI fait procéder à la réfection des conduites d’eau de la ville en 1777 et donne le Château-Neuf à son frère, le comte d’Artois, futur Charles X.
Avec la Révolution, le Consulat, l’Empire, la Restauration, la Monarchie de Juillet, la ville connaît les soubresauts de l’histoire. Le château est transformé en prison (Rouget de Lisle y est enfermé), hôpital, école de cavalerie, caserne, puis en pénitencier militaire. L’ouverture de la première ligne de chemin de fer de voyageurs en 1837, reliant Paris à Saint-Germain, donne un souffle nouveau à la ville.
C’est la visite de la reine Victoria, en pèlerinage sur la tombe de Jacques II en 1855, qui décide Napoléon III, passionné d’archéologie gauloise, à créer le musée des Antiquités celtiques et gallo-romaines en 1867. La paix avec l’Autriche est signée à Saint-Germain le 10 septembre 1919 entraînant le démantèlement de l’empire austro-hongrois, avant que l’état-major nazi et d’autres services de l’armée d’occupation, puis le siège de l’Ob West, commandement des forces allemandes de la Hollande à Biarritz, s’installent en ville pendant la Seconde Guerre mondiale. Les réseaux de renseignement de la Résistance y sont actifs. Saint-Germain- en-Laye est libérée en août 1944.
Depuis, la cité royale répond au meilleur de son passé par une exigence de bonne mémoire, de la légende fondatrice d’une identité jusqu’au blason qui la scelle.
Les grandes dates de l'histoire de Saint-Germain-en-Laye
En travaillant avec les sociétés savantes et historiques de la ville pour définir les 50 grandes dates qui ont construit et marqué son histoire, elle a privilégié une vitrophanie sur l'un des lieux les plus fréquentés de la ville, le centre administratif, offrant ainsi une vitrine sur rue à nulle autre pareille.
Une version numérique à feuilleter et/ou à télécharger vous est également proposée.